PERMIS DE SÉJOUR SUISSE POUR CRÉATEURS D'ENTREPRISES ET ENTREPRENEURS

PERMIS DE SÉJOUR SUISSE POUR CRÉATEURS D'ENTREPRISES ET ENTREPRENEURS
Le permis de séjour suisse pour créateurs d'entreprise et entrepreneurs – parfois appelé visa d'entrepreneur suisse ou permis suisse pour travailleurs indépendants – offre une voie d'accès à la résidence en Suisse aux personnes souhaitant créer, acquérir ou gérer activement une entreprise. Il s'adresse aux créateurs de start-up, aux entrepreneurs étrangers, aux investisseurs fortunés et aux professionnels indépendants qui peuvent démontrer que leur entreprise apportera une valeur économique durable à la Suisse.
Les ressortissants de l'UE/AELE bénéficient de l'Accord sur la libre circulation des personnes (ALCP), qui leur permet de s'installer ailleurs sans contingents et de s'enregistrer comme indépendants ou de créer une entreprise, à condition de démontrer la viabilité de leur activité et de disposer de moyens financiers suffisants. En revanche, les ressortissants de pays tiers doivent demander un permis de travail et de séjour suisse contingenté et satisfaire à des exigences plus strictes, prouvant que leur activité sert les intérêts de l'économie suisse par l'innovation, l'investissement et la création d'emplois.
Les fondateurs d'entreprise et les entrepreneurs envisageant de résider en Suisse via un investissement commercial peuvent également envisager le permis de séjour suisse par imposition forfaitaire comme option alternative de permis de séjour d'investissement suisse.
Principaux avantages du permis de séjour suisse pour les entrepreneurs
Résidence suisse par création d'entreprise, acquisition, investissement ou activité professionnelle indépendante.
Accès à l’économie suisse stable et axée sur l’innovation ainsi qu’à un niveau de vie élevé.
Droit de gérer, d'exploiter ou de fournir activement des services spécialisés par l'intermédiaire d'une entreprise enregistrée en Suisse.
Aucun seuil d’investissement minimum fixe.
Voie vers la résidence permanente (permis C) et éventuellement la nationalité suisse.
Droits au regroupement familial pour le conjoint et les enfants à charge.
Exigences pour les entrepreneurs, les fondateurs de start-up, les propriétaires d'entreprises étrangères, les particuliers fortunés et les professionnels indépendants
Les conditions requises pour obtenir un permis de séjour pour entrepreneur suisse diffèrent selon que le demandeur est un ressortissant de l'UE/AELE ou un ressortissant d'un pays non membre de l'UE/AELE.
Les ressortissants de l'UE/AELE peuvent généralement obtenir un permis de séjour B suisse pour activité indépendante, à condition de s'enregistrer auprès des autorités cantonales, de présenter un plan d'affaires viable et de démontrer la viabilité économique de leur activité. Bien que le seuil de preuve soit inférieur à celui des ressortissants de pays tiers, les autorités examinent chaque cas afin de garantir l'authenticité et la viabilité financière de l'entreprise.
Les ressortissants de pays hors UE/AELE sont soumis à des exigences plus strictes et doivent satisfaire aux critères énoncés ci-dessous. Ils doivent notamment démontrer que leur activité sert l'intérêt de l'économie suisse dans son ensemble, généralement par l'innovation, la création d'emplois ou un impact économique significatif :
Qualifications personnelles : Être en mesure de prouver par des diplômes, des certificats et un CV qu'ils possèdent de hautes compétences et démontrent que ces compétences sont nécessaires à la création de l'entreprise en Suisse.
Plan d’affaires : Présenter un plan d’affaires ou d’investissement complet et viable qui démontre des avantages économiques réalistes et durables pour la Suisse, y compris l’emploi de travailleurs suisses sur une période de 3 à 5 ans.
Impact économique : L’entreprise proposée doit contribuer significativement à l’économie suisse et cantonale, par la création d’emplois pour les citoyens suisses ou les résidents établis, l’introduction d’innovations, la diversification du paysage économique régional, de nouveaux investissements ou de nouveaux mandats pour les entreprises suisses existantes. Les entreprises opérant dans des secteurs économiques prioritaires ou soutenant ces secteurs seront mieux considérées.
Moyens financiers : Démontrer l’accès à des ressources financières suffisantes pour établir et capitaliser l’entreprise.
Implication active : Jouer un rôle direct et continu dans la gestion, la supervision ou l'orientation stratégique de l'entreprise. Un investissement passif seul n'est pas admissible.
Conformité : Exploiter l’entreprise en totale conformité avec les réglementations juridiques, fiscales, sociales et du travail suisses.
Résidence principale en Suisse : Maintenir un logement convenable et résider en Suisse plus de six mois par an.
Casier judiciaire vierge : ne pas avoir de condamnations pénales graves.
Intégration : Montrer une volonté, au fil du temps, de s’intégrer dans la société suisse, ce qui peut inclure l’acquisition de compétences linguistiques, la participation à la vie communautaire et la démonstration d’une connaissance des coutumes et des institutions suisses.
Le système d'immigration suisse se distingue par la grande latitude accordée aux autorités cantonales et fédérales pour la délivrance des permis de travail. Lors du traitement des demandes, les autorités tiennent compte des intérêts économiques nationaux et cantonaux, de la situation du marché du travail, du développement économique durable et du potentiel d'intégration de l'étranger dans la société suisse.
Les conditions exactes à remplir pour obtenir un permis de travail et de séjour suisse en tant qu'entrepreneur, créateur de start-up, propriétaire d'entreprise étrangère, particulier fortuné ou travailleur indépendant peuvent varier selon votre situation personnelle. Nous vous recommandons vivement de consulter un avocat spécialisé en droit de l'immigration suisse pour obtenir des conseils avisés.
Pour discuter de votre demande de résidence suisse en tant que fondateur d'entreprise ou entrepreneur avec nos avocats spécialisés en immigration en Suisse, contactez-nous au +41 21 588 07 70, envoyez un e-mail à info@richmondchambers.ch ou remplissez notre formulaire de demande. |
Activités commerciales admissibles
Pour pouvoir obtenir un permis de séjour suisse en tant que créateur d'entreprise ou entrepreneur, le demandeur doit exercer une activité commerciale qui procure un avantage économique clair et mesurable à la Suisse. Les activités admissibles comprennent :
Lancer une start-up suisse : créer une nouvelle entreprise innovante, par exemple dans des secteurs prioritaires comme la technologie, les sciences de la vie, les énergies renouvelables ou d'autres industries axées sur la recherche. Les start-ups dotées d'un fort potentiel d'innovation et de modèles économiques évolutifs sont particulièrement bien placées pour obtenir une approbation.
Acquisition d'une entreprise suisse : Acquisition d'une entreprise suisse existante, financièrement solide, opérationnellement viable et présentant une certaine importance économique. L'acquisition doit soutenir la continuité économique et démontrer un engagement à maintenir ou à accroître les possibilités d'emploi en Suisse.
Développer une activité à l'étranger : Créer une succursale, une filiale ou un centre opérationnel en Suisse dans le cadre d'une stratégie d'expansion internationale. L'implantation en Suisse doit offrir une présence locale significative, contribuer au marché intérieur et favoriser la création d'emplois ou le transfert de connaissances.
Investir dans une entreprise existante : réaliser un investissement substantiel dans une entreprise suisse en vue de participer activement à sa gestion ou à son orientation stratégique. Les investissements passifs ne sont pas admissibles et le demandeur doit posséder les compétences nécessaires pour participer directement aux opérations ou à la gouvernance de l'entreprise.
Exercer en tant que professionnel indépendant ou consultant : L'établissement d'une activité professionnelle individuelle dans un domaine spécialisé – tel que le conseil informatique, le conseil juridique ou financier, l'ingénierie ou le design – peut également être admissible, à condition que l'activité génère des revenus durables, soutienne le marché suisse et offre une valeur ajoutée démontrable. Les candidatures les plus solides démontreront une clientèle suisse existante ou potentielle, une demande manifeste du marché et une expertise ou des compétences professionnelles dans un secteur en pénurie de main-d'œuvre.
Dans tous les cas, l’entreprise doit être économiquement viable, alignée sur les priorités de développement cantonales et capable d’apporter une valeur à long terme au marché du travail et à l’économie suisses.
Activité commerciale « dans l'intérêt de l'économie dans son ensemble »
Les ressortissants de pays tiers ne peuvent être admis en Suisse pour exercer une activité indépendante ou entrepreneuriale que si leur activité est considérée comme « dans l'intérêt de l'économie dans son ensemble ». Cette phrase fixe un seuil élevé et reflète l'objectif politique fondamental de garantir que toute activité entrepreneuriale étrangère apporte un bénéfice démontrable et durable à l'économie suisse.
En pratique, satisfaire à cette exigence implique une évaluation multidimensionnelle du potentiel de l'entreprise proposée à contribuer positivement à l'économie régionale ou nationale. Les principaux facteurs pris en compte par les autorités cantonales et le Secrétariat d'État aux migrations (SEM) comprennent généralement :
Création d'emplois : si l'entreprise créera de nouvelles opportunités d'emploi pour les Suisses ou les résidents établis.
Diversification économique : la mesure dans laquelle l'entreprise soutient le développement d'un écosystème suisse (c'est-à-dire les entreprises des sciences de la vie autour de l'EPFL/Lausanne, ou de Bâle/Zurich, les entreprises commerciales à Genève, etc.) ou la diversification de l'économie régionale, en particulier dans les secteurs sous-représentés ou stratégiques.
Innovation et transfert de technologie : potentiel de l’entreprise à introduire des produits, des services ou des technologies innovants qui ont une évolutivité commerciale.
Demande et viabilité du marché : Une analyse de marché crédible démontrant une demande soutenue pour les produits ou services de l'entreprise en Suisse.
Investissement et engagement financier : Preuve d’un investissement initial suffisant et d’une structure de financement réaliste qui soutient la viabilité de l’entreprise à long terme.
Impact économique plus large : Le potentiel de l’entreprise à générer des avantages économiques indirects, tels que la stimulation des fournisseurs locaux, des sous-traitants ou des partenariats avec des institutions suisses.
Les autorités attendront du demandeur un plan d'affaires complet détaillant les revenus projetés, le développement de la main-d'œuvre, la planification financière et les résultats économiques attendus. Si nécessaire, l'avis d'experts des services économiques cantonaux pourra être sollicité pour évaluer l'impact potentiel du projet.
En fin de compte, « dans l’intérêt de l’économie dans son ensemble » exige plus que le profit privé ; l’entreprise doit servir un objectif économique plus large en s’alignant sur les objectifs économiques et du marché du travail à long terme de la Suisse.
Seuil d'investissement minimum
Contrairement à d'autres juridictions, la Suisse ne fixe pas de seuil financier légal pour les candidats entrepreneurs. Cela signifie qu'aucun montant minimum d'investissement fixe ou prescrit par la loi n'est requis pour obtenir un permis d'entrepreneur suisse. Les autorités évaluent chaque demande individuellement, en se concentrant sur la qualité et la valeur économique de l'entreprise proposée plutôt que sur le seul montant du capital.
Bien que 100 000 CHF soient parfois cités comme seuil d'investissement pour la création d'une nouvelle entreprise suisse, il n'existe en réalité aucun minimum légal fixe. En pratique, l'investissement requis doit être proportionnel à la nature et à la taille de l'entreprise. L'entreprise doit être suffisamment financée pour fonctionner de manière durable, respecter ses engagements financiers et opérationnels et générer des retombées économiques positives et tangibles. Les entreprises commerciales de plus grande envergure peuvent nécessiter un niveau de capital nettement supérieur pour répondre aux attentes en matière de création d'emplois et d'impact économique, tandis qu'un cabinet de conseil ou un cabinet professionnel de petite taille et bien structuré peut être admissible avec un niveau d'investissement inférieur, à condition de démontrer sa viabilité financière et d'apporter une valeur ajoutée concrète au marché suisse.
Un plan d’affaires complet et bien étayé est requis, qui doit inclure :
Budget prévisionnel, recettes et projections financières ;
Plans de développement de la main-d’œuvre pour les 3 à 5 prochaines années, y compris la création d’emplois;
Besoins en capitaux et sources de financement ;
Analyse de marché et stratégie commerciale ;
Impact économique et régional anticipé ;
Dans le cas des entreprises, un organigramme.
Si nécessaire, la demande peut être transmise à l'office cantonal de promotion économique ou à d'autres organismes spécialisés pour un avis indépendant sur le potentiel économique de l'entreprise.
Bien qu'il n'existe pas de seuil d'investissement fixe, les candidats doivent être prêts à s'engager financièrement de manière significative, en adéquation avec les objectifs de l'entreprise, et démontrer leur capacité à subvenir à leurs besoins et à leurs besoins personnels en Suisse. Les candidats doivent garder à l'esprit que la Suisse possède une économie bien développée et performante, avec des activités commerciales coûteuses et un niveau de vie élevé, ce qui nécessite généralement des investissements importants.
Obligation de participer activement à l'activité économique suisse
Les candidats doivent participer activement à la gestion ou à la supervision stratégique de l'entreprise. La loi suisse sur l'immigration établit une distinction explicite entre les investisseurs passifs et les entrepreneurs. La procédure de résidence pour fondateurs d'entreprise/entrepreneurs n'est pas accessible aux personnes souhaitant obtenir un permis par le biais d'une participation passive, d'un investissement immobilier ou d'apports financiers limités sans engagement opérationnel.
La participation active signifie que le candidat doit démontrer :
Qualifications et expérience : Adaptées à la nature et aux exigences de l’activité commerciale.
Responsabilité opérationnelle : un rôle central dans les opérations quotidiennes et les processus décisionnels stratégiques clés de l'entreprise (par exemple en tant que directeur général, PDG ou membre du conseil d'administration).
Nécessité de présence : Leur présence physique en Suisse est essentielle à l’entreprise et leur rôle et leurs responsabilités ne peuvent être délégués à une autre personne.
Le rôle du candidat doit être central et permanent, et non pas simplement symbolique ou limité à une supervision périodique. Lorsque plusieurs propriétaires ou investisseurs sont impliqués, seuls ceux exerçant des responsabilités exécutives ou managériales avérées seront admissibles à cette procédure.
Cette exigence garantit que seuls les véritables entrepreneurs dont la présence en Suisse est essentielle au développement de l'entreprise et à sa contribution à l'économie suisse obtiennent un permis de séjour.
Les investisseurs fortunés peuvent-ils obtenir la résidence suisse en investissant dans une entreprise suisse ?
Contrairement aux programmes de « visa d'investisseur » disponibles dans d'autres juridictions, la Suisse n'offre pas de permis de séjour en échange d'un investissement passif. Le simple fait d'acquérir des actions dans une entreprise, d'acheter un bien immobilier ou d'injecter des capitaux dans une entreprise suisse – sans autre participation – ne donne pas droit à un permis de séjour en vertu de la législation suisse sur l'immigration.
Toutefois, les investisseurs entrepreneurs fortunés peuvent prétendre à la résidence suisse s'ils créent leur propre société d'investissement basée en Suisse et la gèrent activement comme une entreprise à part entière. Dans ce cas, la société d'investissement ne doit pas se contenter de détenir des actifs passifs ; elle doit être opérationnelle, gérée depuis la Suisse et générer des bénéfices économiques mesurables.
Par exemple, un investisseur qui crée un véhicule d'investissement suisse et l'utilise pour investir dans une entreprise locale – où son capital contribue à la création d'emplois, à l'innovation ou à la croissance sectorielle – peut prétendre à la résidence suisse, à condition de jouer un rôle managérial ou stratégique actif dans la supervision de l'investissement et de ses résultats. La société d'investissement elle-même doit avoir une fonction économique légitime, être dûment enregistrée et satisfaire aux exigences d'une activité lucrative indépendante en vertu du droit suisse de l'immigration.
Les autorités suisses évalueront si :
Le demandeur gère réellement la société d’investissement depuis la Suisse ;
L’investissement génère des avantages économiques au-delà du gain financier personnel ;
La structure et la stratégie reflètent une intégration à long terme dans l’économie suisse.
En résumé, même si l’investissement passif n’est pas suffisant, un investisseur qui crée et gère activement une société suisse par l’intermédiaire de laquelle des investissements générateurs de valeur sont réalisés peut être admissible à la résidence – s’il peut démontrer une contribution claire et durable au marché du travail et à l’économie suisses.
Le cas particulier des professionnels et consultants indépendants
Il est également possible – bien que souvent plus difficile – pour les professionnels et consultants indépendants d’obtenir un permis de séjour suisse.
Les candidatures de professionnels indépendants (tels que les conseillers juridiques, les consultants informatiques, les experts financiers, les ingénieurs ou les créatifs) sont évaluées selon le même cadre juridique que les autres projets entrepreneuriaux. Cependant, le seuil d'approbation est généralement plus élevé en raison de l'impact économique plus limité du conseil individuel ou de l'activité freelance.
Les autorités examineront attentivement si le projet de travail indépendant :
Génère un revenu durable pour le demandeur ;
Offre une expertise spécialisée ou une valeur ajoutée qui n’est pas facilement disponible sur le marché du travail local ;
Conduit à de nouveaux mandats ou partenariats au sein de l’économie suisse ;
Crée au moins un avantage économique indirect, par exemple par le biais de sous-traitance ou de rôles de conseil qui soutiennent les entreprises suisses.
Bien que le succès soit possible, le taux d'approbation des professionnels et consultants indépendants est inférieur à celui des entrepreneurs créant des entreprises plus importantes et créatrices d'emplois. Les autorités suisses sont généralement prudentes lorsqu'elles évaluent les demandes qui ne démontrent pas clairement une contribution économique plus large que les revenus personnels du demandeur.
L'approbation est plus probable lorsque le candidat propose des compétences hautement spécialisées ou recherchées, qu'il existe une clientèle claire et documentée en Suisse, que l'activité soutient ou s'intègre aux pôles économiques locaux (pôles technologiques, centres financiers, industries créatives, etc.) et que le modèle économique est évolutif ou a le potentiel de devenir une entreprise de plus grande taille au fil du temps. Les candidatures sans effet multiplicateur économique local – par exemple celles qui reposent uniquement sur le télétravail international ou sur des clients hors de Suisse – ont peu de chances d'être approuvées.
Pour améliorer leurs chances de réussite, les professionnels et consultants indépendants doivent prendre les mesures suivantes :
Présentez un plan d’affaires solide : démontrez la demande du marché, l’autosuffisance financière et les avantages économiques locaux clairs.
Afficher l'intégration du marché suisse : fournir des lettres d'intention ou des contrats de clients ou d'entreprises suisses.
Démontrer la pertinence sectorielle : positionner l’activité dans un récit économique plus large (par exemple, contribuer à la numérisation, à la durabilité ou à l’innovation financière).
Fournir une preuve de qualifications : inclure les titres professionnels, les licences ou les adhésions qui confirment l’expertise.
Sécuriser une infrastructure appropriée : Établir une adresse commerciale, enregistrer l'activité et se conformer aux obligations fiscales et sociales suisses.
Dans certains cantons, l’appartenance à un incubateur d’entreprises ou à un pôle d’innovation reconnu peut également donner de la crédibilité à la candidature.
Procédure de demande de permis d'entrepreneur suisse
Obtenir un permis de séjour suisse en tant que créateur d'entreprise, investisseur ou entrepreneur est un processus structuré en plusieurs étapes qui nécessite une planification minutieuse. Chaque demande est évaluée individuellement, en fonction de la contribution potentielle de l'entreprise proposée à l'économie suisse.
Le processus de candidature comprend les étapes suivantes :
Étape 1 : Consultation initiale et évaluation stratégique
Le processus doit commencer par une évaluation approfondie des objectifs, du concept d'entreprise et de la situation personnelle du demandeur. Il s'agit notamment d'identifier le canton suisse le plus approprié pour l'entreprise proposée, en fonction des atouts du secteur, des opportunités de marché et des priorités politiques cantonales. Les conseils d'un avocat suisse spécialisé en immigration et spécialisé dans le permis de séjour pour entreprises en Suisse devraient confirmer l'éligibilité et définir les conditions d'une demande réussie.
Étape 2 : Élaboration du plan d'affaires
Un plan d'affaires ou d'investissement rédigé par un professionnel est un élément essentiel de toute demande de visa d'entrepreneur indépendant suisse. Ce plan doit démontrer clairement la viabilité économique de l'entreprise proposée et décrire sa contribution attendue au marché du travail suisse et à l'économie régionale. Les éléments clés comprennent généralement :
Résumé exécutif et modèle économique
Analyse de marché et positionnement concurrentiel
Structure organisationnelle et stratégie opérationnelle
Prévisions financières et besoins en capitaux
Projections de création d'emplois et d'impact économique au cours des 3 à 5 prochaines années
Composante innovation ou technologie, le cas échéant
Pour les start-ups, l’accent sera mis sur le degré d’innovation, d’évolutivité et de commercialisation de la recherche ou de la propriété intellectuelle.
Étape 3 : Création d'entreprise ou acquisition d'entreprise
Les candidats doivent créer une entité juridique suisse – généralement une GmbH / SARL ou une AG / SA – ou acquérir formellement une société suisse existante. Cela comprend :
Inscription au registre du commerce suisse
Nommer les administrateurs et satisfaire aux exigences de gouvernance d'entreprise
Sécuriser un espace de bureau
Respect des obligations cantonales en matière d'enregistrement des entreprises et de fiscalité
La création ou l'acquisition d'une entreprise et l'obtention d'un espace de bureau devraient idéalement être réalisées avant le dépôt de la demande de permis de séjour.
Étape 4 : Soumission aux autorités cantonales
Le dossier complet, comprenant le plan d'affaires, la documentation financière et les informations relatives à l'immatriculation de l'entreprise, est soumis aux autorités cantonales compétentes en matière de migration et de développement économique. Les autorités cantonales du travail jouent un rôle central dans l'évaluation de la valeur économique locale de l'entreprise et délivrent l'autorisation préalable.
Les autorités évalueront :
La pérennité et la crédibilité de l'entreprise
Le niveau d'investissement en capital
Le nombre et la qualité des emplois à créer
Les avantages économiques régionaux et sectoriels plus larges
Dans les cas où un examen par des experts est nécessaire, l'office cantonal peut consulter des agences sectorielles ou axées sur l'innovation.
Étape 5 : Examen et approbation fédéraux
Une fois approuvée au niveau cantonal, la demande est transmise au Secrétariat d'État aux migrations (SEM) pour examen et approbation au niveau fédéral. Le SEM évalue si l'entreprise est conforme aux intérêts économiques nationaux et si le demandeur satisfait aux exigences générales de la réglementation suisse en matière d'immigration.
Étape 6 : Délivrance d'un permis de travail et de séjour suisse
Une fois la demande approuvée, le demandeur se voit accorder un permis de séjour L ou B, initialement valable un an (en règle générale). Ce permis est renouvelable chaque année, à condition que l'entreprise continue d'atteindre les objectifs fixés et de se conformer à la législation suisse.
Les autorités vérifieront si l'entreprise a atteint les résultats économiques décrits dans le plan d'affaires. Dans le cas des start-ups, une attention particulière pourra être accordée au potentiel d'innovation, au transfert de technologie et à l'application pratique de la recherche universitaire.
Type et durée du permis
Ressortissants de l'UE/AELE : Les entrepreneurs et les professionnels indépendants qui s'installent dans le cadre de la libre circulation se voient généralement accorder un permis de séjour B (valable cinq ans) s'ils peuvent justifier d'une activité indépendante viable et de ressources financières suffisantes. Dans certains cas, un permis L (valable un an) peut être délivré, notamment si l'activité est initialement de courte durée ou si les justificatifs sont plus limités. Un permis B UE de cinq ans peut également être rétrogradé en permis L en cas de doute sur la viabilité.
Ressortissants non-UE/AELE : les candidats retenus dans le cadre de la procédure d'entrepreneuriat ou de travail indépendant basée sur des quotas reçoivent généralement un permis de séjour L ou B, le plus souvent valable un an et renouvelable si toutes les exigences juridiques et économiques continuent d'être remplies.
Pour les ressortissants de l'UE et des pays tiers, les permis de séjour peuvent conduire à un permis C (séjour permanent) après cinq ou dix ans, selon la nationalité et l'intégration dans la société suisse.
Membres de la famille accompagnants
Ressortissants hors UE/AELE : Les entrepreneurs admis dans le cadre du régime des permis de séjour contingentés peuvent demander le regroupement familial pour leur conjoint ou partenaire enregistré et leurs enfants à charge de moins de 18 ans. Dans certains cantons, les enfants à charge suivant une formation à temps plein peuvent également être admissibles au-delà de cet âge. Les membres de la famille se voient généralement délivrer un permis L ou B correspondant au statut du demandeur principal, sous réserve de la preuve d'un logement adéquat, de ressources financières suffisantes et du respect des conditions d'intégration.
Dans les deux cas, les membres de la famille bénéficient de la qualité de vie élevée, des systèmes de santé et d'éducation de premier ordre et de la sécurité de la Suisse. Pour les ressortissants de l'UE/AELE, le regroupement familial est une procédure relativement simple une fois les conditions remplies, et les membres de la famille ont un accès illimité à l'emploi ou au travail indépendant. Pour les ressortissants de pays tiers, en revanche, le regroupement familial est soumis à l'appréciation des cantons et à un contrôle supplémentaire. Si les membres de la famille peuvent généralement obtenir une autorisation de travail, une préparation préalable et un accompagnement juridique attentif sont essentiels pour garantir le bon déroulement de la procédure.
Foire aux questions (FAQ)
Qui peut bénéficier d’un permis de séjour pour fondateur d’entreprise en Suisse ?
Ressortissants de l'UE/AELE : Grâce à la libre circulation, les ressortissants de l'UE/AELE peuvent s'installer plus facilement en Suisse et s'y inscrire comme travailleurs indépendants ou y créer une entreprise. Ils doivent toujours démontrer la viabilité économique de leur entreprise et disposer de moyens suffisants pour subvenir à leurs besoins, mais le seuil de preuve est inférieur à celui des ressortissants de pays tiers.
Ressortissants non-UE/AELE : Les candidats doivent demander un permis de séjour basé sur des quotas et atteindre des seuils plus élevés, démontrant que leur activité commerciale est dans l'intérêt de l'économie suisse par l'innovation, l'investissement et la création d'emplois.
Puis-je amener ma famille avec moi en Suisse ?
Oui. Les ressortissants de l'UE/AELE bénéficient de droits plus étendus en matière de regroupement familial, permettant à leur conjoint/partenaire et à leurs enfants à charge (généralement jusqu'à 21 ans) de les rejoindre relativement facilement. Les ressortissants de pays tiers peuvent également parrainer un conjoint/partenaire et des enfants de moins de 18 ans, mais les demandes sont soumises à des exigences plus strictes en matière de logement, de ressources financières et, lors du renouvellement, de preuve d'intégration.
Dois-je parler une langue suisse ?
Aucune exigence linguistique formelle n'est requise lors de l'obtention du permis B. Cependant, la maîtrise de la langue (allemand, français ou italien, selon le canton) renforcera votre dossier et est requise pour la prolongation des permis de séjour, le séjour permanent (permis C) et l'obtention de la nationalité.
Combien d’argent dois-je investir ?
Il n'existe pas d'investissement minimum légal. Le montant requis dépend de la nature et de la taille de votre entreprise. L'essentiel est de savoir si l'entreprise dispose de fonds suffisants pour fonctionner de manière durable et apporter un bénéfice mesurable à l'économie suisse, par exemple par la création d'emplois ou l'innovation.
Dois-je vivre en Suisse à plein temps ?
Vous devez établir votre résidence principale en Suisse et y résider plus de six mois par an. Vous devez rester inscrit auprès de l'autorité communale et conserver une adresse appropriée pendant toute la durée de validité de votre permis.
Quels types d’entreprises sont éligibles à un visa de fondateur d’entreprise suisse ?
Les activités commerciales éligibles comprennent le lancement d'une start-up suisse, l'acquisition ou le développement d'une entreprise, l'investissement dans une entreprise suisse avec une participation active, ou l'exercice d'une activité professionnelle indépendante (par exemple, consultant, ingénieur ou conseiller). L'exigence principale est que l'entreprise génère une valeur économique, telle que la création d'emplois, l'innovation ou le développement sectoriel.
Puis-je obtenir la résidence suisse en investissant dans une entreprise suisse ?
Les investissements passifs, tels que l’achat d’actions, de biens immobiliers ou l’injection de capitaux sans participation active, ne donnent pas droit à la résidence suisse.
Il est toutefois possible d'obtenir un permis de séjour suisse en créant et en gérant activement une société d'investissement basée en Suisse. Cette société doit fonctionner comme une véritable entreprise commerciale, avec une stratégie claire d'investissement dans des start-up ou des entreprises en expansion existantes en Suisse. Elle doit générer de la valeur économique, par exemple par la création d'emplois, l'innovation ou la contribution au développement régional, et être gérée efficacement depuis le pays.
Les autorités suisses évalueront votre engagement entrepreneurial et pratique. Les investisseurs passifs ne seront pas admissibles. Cependant, les candidats démontrant un contrôle stratégique et une participation active aux activités de la société d'investissement peuvent être admissibles.
Puis-je postuler si je suis freelance ou consultant ?
Possible. Les professionnels indépendants peuvent être admissibles s'ils peuvent justifier, par exemple, de revenus stables, d'une intégration au marché suisse (par exemple, avec des clients locaux) et d'une contribution économique au-delà de leurs revenus personnels. L'approbation est discrétionnaire et soumise à l'appréciation cantonale.
Que se passe-t-il si mon entreprise fait faillite ?
Si votre entreprise cesse ses activités ou n'atteint pas ses objectifs économiques, votre permis de séjour pourrait ne pas être renouvelé. Il est essentiel de maintenir la conformité et la viabilité de votre entreprise. Nous conseillons à tous nos clients d'intégrer des plans d'urgence à leur modèle économique.
Combien de temps dure la procédure de demande de visa d'entrepreneur suisse ?
Le délai varie selon le canton et la complexité de la demande. De la préparation du plan d'affaires à la délivrance du permis, la plupart des demandes prennent entre 3 et 6 mois. Des retards peuvent survenir si des documents supplémentaires ou un examen par un expert sont nécessaires.
Quand puis-je demander un permis C ou la nationalité suisse ?
Vous pouvez obtenir un permis C après 10 ans de résidence en Suisse, ou après seulement 5 ans si vous êtes ressortissant de certains pays ayant conclu des accords bilatéraux (notamment les États de l'UE/AELE, les États-Unis et le Canada), sous réserve d'intégration. La naturalisation requiert 10 ans de résidence légale et le respect des critères d'intégration.
Comment Richmond Chambers Suisse peut vous aider
Obtenir un permis de séjour suisse en tant que fondateur d'entreprise, investisseur ou professionnel indépendant nécessite plus qu'une idée d'entreprise solide : cela exige une planification détaillée, des connaissances réglementaires et une exécution stratégique.
Chez Richmond Chambers Switzerland, nous proposons un accompagnement juridique et d'immigration de bout en bout adapté aux entrepreneurs et aux investisseurs à chaque étape du processus :
Évaluation d’éligibilité et conseils stratégiques : Nous commencerons par une évaluation approfondie de votre profil, de vos objectifs commerciaux et de la nature de votre entreprise proposée afin de déterminer la structure et la stratégie les plus appropriées.
Développement d'un plan d'affaires : Notre équipe travaillera ensuite en étroite collaboration avec vous pour élaborer un plan d'affaires ou d'investissement solide et convaincant, aligné sur les priorités de développement économique cantonales et les exigences d'immigration suisses.
Création et structuration d'entreprise : Nous pouvons vous aider à établir une entité juridique suisse appropriée (généralement une GmbH/SARL ou AG/SA), en garantissant le plein respect des obligations en matière de registre du commerce, d'enregistrement fiscal et de gouvernance.
Gestion des demandes de permis de séjour : De la préparation de votre demande de séjour jusqu'à la liaison avec les autorités cantonales et le Secrétariat d'État aux migrations (SEM), nous gérons l'ensemble du processus de dépôt avec précision et efficacité.
Accompagnement post-approbation et conseils pour le renouvellement : Notre accompagnement ne s'arrête pas à l'approbation. Nous pouvons continuer à vous conseiller sur les questions de conformité, les renouvellements de permis, l'éligibilité au permis C et la planification de votre installation à long terme en Suisse.
Que vous lanciez une start-up, acquériez une entreprise suisse, réalisiez un investissement commercial substantiel ou proposiez des services professionnels en tant que spécialiste indépendant, notre équipe multidisciplinaire peut garantir que votre parcours entrepreneurial en Suisse est juridiquement solide, commercialement viable et stratégiquement positionné pour réussir.
Contactez nos avocats spécialisés en immigration en Suisse
Pour organiser une première consultation avec l'un de nos avocats spécialisés en immigration d'affaires suisses, appelez le +41 21 588 07 70, envoyez un e-mail à info@richmondchambers.ch ou remplissez notre formulaire de demande.
NOUS POUVONS ÉGALEMENT VOUS AIDER AVEC
Demandes de résidence suisse par imposition forfaitaire
Le régime de résidence suisse par investissement (imposition forfaitaire) offre aux ressortissants de pays non membres de l'UE/AELE la possibilité d'obtenir la résidence suisse en contribuant financièrement de manière passive et substantielle à l'économie suisse. Cette solution est idéale pour les personnes fortunées, telles que les retraités, les investisseurs et les entrepreneurs disposant de moyens financiers importants et souhaitant résider en Suisse sans exercer d'emploi local ni d'activité indépendante.
Demandes de permis de séjour pour retraités suisses
Le permis de retraite suisse (permis B) permet aux ressortissants de pays non membres de l'UE/AELE de résider en Suisse après leur retraite, leur offrant ainsi un cadre de vie de qualité dans l'un des pays les plus prisés d'Europe. Cette option est idéale pour les retraités financièrement indépendants qui souhaitent profiter de la stabilité, de la sécurité et du luxe qu'offre la Suisse.
Demandes de permis de travail suisses pour les travailleurs salariés
Le permis de travail suisse pour travailleurs salariés permet aux ressortissants de pays non membres de l'UE/AELE de vivre et de travailler en Suisse en tant qu'employés d'un employeur suisse. Cette voie est idéale pour les personnes ayant obtenu une offre d'emploi d'une entreprise suisse et souhaitant apporter leurs compétences à l'économie suisse.
Le visa est conçu pour les travailleurs possédant des qualifications spécifiques recherchées en Suisse, en particulier pour des postes dans des secteurs qui nécessitent des professionnels hautement qualifiés, tels que la finance, l'éducation, la technologie, la santé et l'ingénierie.
Demandes de permis de travailleur détaché en Suisse (employé détaché)
Le visa de travailleur détaché suisse (également appelé permis de séjour pour employé détaché) permet aux ressortissants de pays tiers employés par une entreprise étrangère d'être temporairement détachés en Suisse. Ce visa est principalement utilisé pour :
Expansion commerciale : lorsqu'une entreprise détache un cadre supérieur ou un employé clé en Suisse chargé d'établir une succursale ou une filiale suisse d'une entreprise étrangère.
Travail contractuel : lorsqu'une entreprise détache un cadre supérieur ou un employé clé en Suisse pour un projet ou un service spécifique.
Demandes de permis de transfert intra-entreprise (ICT) suisse
Le permis suisse de transfert intra-entreprise (ICT) , également appelé visa suisse de transfert de cadres, permet aux multinationales de relocaliser des employés clés dans leurs succursales, filiales ou sociétés affiliées suisses. Ce permis est généralement accordé aux cadres, aux cadres supérieurs et aux spécialistes possédant une expertise essentielle à l'entité suisse.
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