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Le gouvernement suisse rejette la proposition de plafonnement de la population soutenue par le plus grand parti

Le gouvernement suisse rejette la proposition de plafonnement de la population soutenue par le plus grand parti

Le 21 mars 2025, le Conseil fédéral suisse a officiellement rejeté une proposition controversée de l'Union démocratique du centre (UDC) visant à imposer un plafond démographique national. Cette proposition, qui vise à limiter la population suisse à un maximum de 10 millions de personnes, a été critiquée par le gouvernement, estimant qu'elle constituait une menace pour la croissance économique, la prospérité et les engagements internationaux du pays.


Contexte de la proposition


L'initiative, portée par l'UDC – le plus grand parti politique suisse, connu pour son opposition à l'immigration – s'appuie sur des inquiétudes concernant une « immigration incontrôlée ». Le parti affirme que la croissance démographique continue surcharge les infrastructures et fait grimper le coût du logement. Avec plus de 114 000 signatures recueillies, l'initiative a atteint le seuil requis pour une votation populaire dans le cadre du système suisse de démocratie directe.


La population de la Suisse s'élevait à environ 9,03 millions en septembre 2024. L'UDC craint que dépasser la barre des 10 millions ne mette en péril l'équilibre social et économique du pays et propose de freiner l'immigration, notamment en restreignant l'entrée des demandeurs d'asile.


Réponse du gouvernement


Dans une déclaration publiée vendredi, le Conseil fédéral a exhorté les législateurs et les citoyens à rejeter la proposition, mettant en garde contre de graves conséquences économiques et diplomatiques :


• Le plafond de population proposé porterait atteinte à la prospérité, à la sécurité et au développement économique.

• Limiter l’immigration entraverait l’accès aux talents étrangers, menaçant ainsi la compétitivité et l’innovation suisses.

• L'initiative risque de violer les obligations internationales de la Suisse, notamment l'accord de libre circulation avec l'Union européenne.


Le Conseil fédéral a souligné que les employeurs suisses continuent de dépendre de la main-d'œuvre étrangère qualifiée pour pallier la pénurie de main-d'œuvre nationale, notamment dans les secteurs à forte demande. Il a également noté que l'accord récemment renégocié avec l'UE comprend déjà un mécanisme de sauvegarde permettant à la Suisse de limiter l'immigration dans des circonstances exceptionnelles.


Réactions des milieux économiques et politiques


Le lobby économique economiesuisse a également exprimé une forte opposition, soulignant l'impact négatif que ce plafond aurait sur le marché du travail. Les employeurs craignent que si l'embauche à l'étranger devenait plus difficile, la croissance économique et la productivité pourraient s'essouffler.


Bien qu'il reconnaisse les défis posés par l'immigration et la croissance démographique, le Conseil fédéral a maintenu que des restrictions généralisées seraient contreproductives et préjudiciables aux intérêts à long terme de la Suisse.


Que se passe-t-il ensuite ?


L'initiative sera désormais soumise au Parlement suisse, où les législateurs disposent de plus d'un an pour délibérer. Bien qu'aucune date n'ait été fixée pour une votation nationale, le débat devrait constituer un point de friction important dans le débat politique suisse des prochains mois.


Pour l'instant, le refus ferme du gouvernement témoigne de son engagement à maintenir l'ouverture de la Suisse aux talents étrangers et à respecter ses accords internationaux.


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