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Visa de retraite suisse ou imposition forfaitaire : lequel vous convient le mieux ?

Visa de retraite suisse ou imposition forfaitaire : lequel vous convient le mieux ?

Pour les personnes fortunées envisageant de prendre leur retraite en Suisse, le choix entre demander un visa de retraite suisse (officiellement appelé permis de séjour pour personnes économiquement inactives) et obtenir la résidence suisse par le biais de l'imposition forfaitaire est crucial. Ces deux solutions offrent un moyen légal de vivre dans l'un des pays les plus stables, les plus pittoresques et les plus sophistiqués au monde. Cependant, chaque solution présente des critères juridiques, des implications fiscales et des considérations de style de vie spécifiques. Cet article propose une comparaison fiable pour aider les retraités à choisir la solution de résidence suisse la plus adaptée.


Le permis de retraite suisse : conçu pour les ressortissants étrangers économiquement inactifs


La voie de la résidence senior en Suisse est régie par l'article 28 de la loi fédérale sur les étrangers et l'intégration (LEI). Elle est principalement accessible aux ressortissants de pays tiers ayant atteint ou approchant l'âge de la retraite et souhaitant résider en Suisse sans exercer d'activité lucrative. Bien que les cantons conservent un pouvoir discrétionnaire quant à l'interprétation et à la mise en œuvre, les critères généraux sont uniformes à l'échelle nationale.


Pour être admissible, le demandeur doit être âgé de 55 ans ou plus, justifier de liens personnels forts avec la Suisse (résidence passée, séjours fréquents ou liens familiaux étroits), disposer de ressources financières suffisantes pour vivre de manière autonome sans travailler et souscrire à une assurance maladie complète. Il est important de noter que les demandeurs doivent s'engager à ne pas exercer d'activité lucrative, que ce soit en tant que salarié ou entrepreneur.


D'un point de vue financier, le permis de retraite n'impose pas de revenu minimum fixe ni de seuil de patrimoine en vertu du droit fédéral. Cependant, il incombe au demandeur de démontrer que ses moyens financiers sont « suffisants ». En pratique, cela implique souvent de disposer de plusieurs millions de francs suisses d'actifs liquides et réalisables. Un revenu garanti provenant de sources telles que des pensions, des placements ou d'autres épargnes fiables peut également être accepté, à condition que ce revenu soit stable, durable et clairement suffisant pour subvenir aux besoins du demandeur sans avoir besoin d'un emploi ou d'une aide de l'État. Les attentes financières précises peuvent varier d'un canton à l'autre. Il est important de noter que le permis de retraite ne permet pas à son titulaire de travailler ou d'exploiter une entreprise en Suisse. Cela constituerait une violation des conditions de séjour et pourrait entraîner la révocation du permis.


Outre son caractère prohibitif en matière de travail, le permis de retraite présente une autre limite : il ne convient pas aux personnes n'ayant pas de liens personnels démontrables avec la Suisse. Cela peut exclure les nouveaux demandeurs qui ne connaissent pas le pays ou ceux qui n'y ont jamais exercé de présence significative.


La voie de l'imposition forfaitaire : la résidence par convention fiscale


En revanche, le régime suisse du forfait fiscal offre une alternative intéressante à l'obtention d'un permis de séjour, notamment pour les personnes fortunées en quête d'un mode de vie plus flexible et d'une sécurité fiscale accrue. Dans le cadre de ce régime, les ressortissants étrangers éligibles peuvent obtenir un permis de séjour sans avoir à travailler en Suisse, en concluant une convention fiscale avec un canton suisse et en payant un impôt annuel négocié basé sur les dépenses liées au mode de vie plutôt que sur le revenu ou la fortune globale.


Cette voie est exclusivement réservée aux ressortissants étrangers qui s'installent en Suisse pour la première fois ou après une longue absence (généralement dix ans) et qui s'engagent à ne pas exercer d'activité lucrative en Suisse. Si une activité commerciale limitée à l'étranger peut être autorisée selon les cantons, l'emploi salarié ou indépendant en Suisse reste interdit.


L'un des principaux attraits de l'imposition forfaitaire réside dans sa prévisibilité. L'impôt est calculé sur la base d'un multiple des frais de subsistance présumés – généralement un montant équivalent à au moins sept fois le loyer annuel ou la valeur locative de la résidence suisse – ou sur la base d'un revenu minimum imposable convenu avec le canton. En pratique, cela se traduit généralement par un impôt annuel de 250 000 à 500 000 CHF, voire plus, selon le pouvoir de négociation du canton et du demandeur.


Il est important de noter que la formule de l'impôt forfaitaire ne nécessite pas de preuve de liens personnels avec la Suisse, ce qui la rend particulièrement adaptée aux nouveaux arrivants ou aux citoyens internationaux souhaitant s'installer en Suisse sans lien préexistant. Elle offre également un traitement plus rapide dans les cantons habitués aux demandes d' impôt forfaitaire et peut être plus prévisible en termes de résultat et de conformité continue.


Considérations clés pour choisir le bon itinéraire


Le choix entre ces deux options dépend de la situation du demandeur, de ses priorités et de sa tolérance à la complexité administrative et juridique.


Pour ceux qui ont déjà un lien personnel ou émotionnel avec la Suisse et qui ne s’intéressent pas aux activités commerciales internationales, le visa de retraite peut suffire, à condition qu’ils soient prêts à maintenir un profil bas, à accepter un examen minutieux de leur autonomie financière et à adhérer strictement à la condition d’inactivité économique.


En revanche, les personnes disposant d'un patrimoine plus important, d'une situation financière plus complexe ou d'un lien personnel moins fortuné avec la Suisse pourraient trouver la formule de l'imposition forfaitaire plus adaptée à leurs besoins. Non seulement elle permet une situation fiscale claire et négociée, mais elle offre également davantage de flexibilité et de transparence, notamment pour les demandeurs qui souhaitent continuer à gérer des investissements internationaux, des fondations ou des flux de revenus passifs depuis l'étranger.

De plus, le pouvoir discrétionnaire des cantons joue un rôle important dans les deux cas. Tous les cantons n'autorisent pas les demandes au titre du régime de l'imposition forfaitaire, et parmi ceux qui le font, les accords sur l'imposition forfaitaire varient considérablement. D'autres adoptent une position plus stricte concernant le permis de retraite et peuvent refuser les demandes sauf si des liens étroits avec la Suisse peuvent être démontrés.


Conclusion : Adapter la résidence suisse aux circonstances individuelles


En définitive, le visa de retraite suisse et le forfait fiscal offrent tous deux des options de résidence viables pour les retraités fortunés souhaitant s'installer en Suisse. Cependant, le visa de retraite privilégie les personnes financièrement stables, fortement attachées à la Suisse et souhaitant une retraite tranquille, tandis que le forfait fiscal s'adresse aux retraités mobiles et actifs à l'international, qui apprécient la flexibilité et la prévisibilité fiscales.


Avant de vous engager dans l'une ou l'autre voie, il est essentiel de bénéficier de conseils juridiques personnalisés qui prennent en compte l'ensemble des facteurs, notamment les préférences cantonales, le profil financier, le mode de vie souhaité et les antécédents d'immigration. Chez Richmond Chambers Suisse, nos avocats spécialisés en immigration conseillent les retraités internationaux sur les stratégies de résidence les plus adaptées et les accompagnent à chaque étape du processus de demande, de la planification initiale à la délivrance et au renouvellement du permis.

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